'Cross' --

[Hana]

Prélude



Il était une fois...C'est comme ça que les histoires de contes de fées commencent.Mais ce n'est pas ce que nous vous raconterons ici.
Notre personnage ne sera pas une princesse grande,belle,blonde,innocente,mignonne. Ce sera juste une humaine longue,fine voir squelettique, qui n'attend pas de prince charmant ni de bonne fée; ou tout du moins,sa bonne fée est 'en haut'.Elle a ses croyances et ses convictions et ne laissera pas un petit pois lui abîmer le dos, sauf si on le lui commande. Notre royaume sera la rue. Notre château une caravane. Notre jardin un terrain vague avec une petite table et 2 chaises. Il n'y aura pas de prince,juste des hommes.
La ville fumante,grise,mais un point commun ce fera quand même voir: il y aura toujours de l'espoir. Même si ça ne sera pas le même pour toutes les deux...

[Sorah-chan]

Déjà, ce petit prélude m'interesse. On voit bien l'ambiance se définir. Vivement la suite, moi j'dis! 8D

[Hana]

~>Bonjours



Savez-vous que l'Église n'a pas toujours raison?Aujourd'hui,cela vous paraît évident,mais cela n'a pas toujours été le cas. Il fut un temps où l'on pensait que la Terre était le centre de l'univers et que les autres planètes tournait autours -Une vision très égoïste du monde,entre autre- ; et ceux qui découvrait les vérités scientifiques se retrouvaient sur l'échafaud ou ex-communié. Pourquoi? Pour la vérité. Nous pensons notamment à Copernic,mais bien d'autres encore, inconnu ou reconnu,dans tous les cas la religions mal interprété et utilisée à mauvais escient peut être bien plus mauvaise que ce qu'elle essaye de résoudre comme problèmes humains. Et certains mauvais principes ne peuvent qu'aggraver la chose.



Quand on disait à Magdalenna 'Mais...Tu es une prostituée enfaite?',elle répondait très calmement: 'Non,je suis juste une servante de Dieu qui accomplit ce qui lui semble bien.' ou encore 'Non,je ne suis pas une prostituée; moi je prête mon corps intelligemment.'
Bien sûr,les personnes qui posaient les questions ne pouvaient comprendre cette subtilité.
Mais pourtant,c'était la vérité; Magda ne se faisait pas payer bêtement après avoir fait le péché de la luxure, non.Elle était surtout à l'écoute de la personne qui venait la voir. C'était une philosophe,une femme cultivée,pleine d'esprit. Elle n'aimait pas la sonorité du mot 'prostitué'; qu'à cela ne tienne, de toutes façons,elle n'en était pas une.





Bientôt,la suite

[missy-octopusy]

rho je l'aime ta dame de petite vertu religieuse 8D

[Hana]

Moi aussi je l'adore,tu sais XD

J'suis impatiente de voir comment elle va se débrouiller après :3

[Hana]

~>Bon travail




La Vierge Marie.En deux mots,le portrait est déjà fixé. Vierge. Marie. Elle a enfanté sans avoir recours au péché de la luxure, Dieu est venu vers elle. Mais en même temps,n'est-ce pas une pensée idéalisée? Est-ce vraiment utile de refuser des pulsions humaines? C'est une philosophie qui se partage. L'humain cherche la perfection: se contrôler, ne rien désirer, pouvoir toujours respecter son honneur. Mais en même temps,faire ce que notre conscience nous dit,est-ce la bonne solution? Tout refouler, vivre dans la simplicité... C'est reposant. Mais en même temps on ne peut pas toujours être complétement heureux ainsi. Dans une société où la base est la consommation et l'apparence, peut-on se permettre de faire ce qui nous semble bon? Cette société où la pornographie est présente, où le sexe et l'argent sont roi, où rien ne se dit mais tout se fait... On a banalisé l'amour et la pensée. Et c'est bien dommage. Mais il y a un juste milieu entre 'réprimer ses pulsions' et 'tracer dans la société'. Tout du moins,c'est la philosophie de Magdalenna...

Chaque matin,le réveil sonnait à 5h30. Une première prière au levée se récitait, puis on commençait à s'activer. Magda vivait seule dans une caravane qu'elle avait aménagé à son goût: simple,ergonomique,chic. Elle fouillait dans son armoire, prenait un corset,le mettait. Cela faisait plus de 25 ans qu'elle en portait, c'était une habitude. Puis une robe blanche,longue,couvrante venait se mettre sur sa peau froide,elle nouait ses cheveux en un chignon volumineux pour ensuite se mettre un grand chapeau qui lui cachait son visage pâle,presque de marbre. Elle partait ensuite à la messe de 6h,le bruit de ses talons sur les pavés froid du matin. La messe finit, comme chaque matin, elle retournait à sa caravane ou allait s'acheter un petit-déjeuner. Ensuite,elle se changeait en mettant sa 'tenue de travail' comme elle le disait, fumait sa cigarette après une prière pour se faire pardonner, et s'adonnait à des activités tel que un peu de ménage,du rangement,aller faire un tour dans la rue, réfléchir, écrire...
Magda avait une étagères classée minutieusement,remplis de papier. C'était des écrits qu'elle faisait elle même, le plus souvent en philosophie. Sans ça,elle s'adonnait aussi aux arts, qu'ils soit dramatiques ou plastiques.
Après plusieurs heures passée à se préparer, à midi pile, elle allait se manger un bout de pain avec du fromage, se maquillait, puis attendait un visiteur.
Ces 'clients' savaient où la trouver. Elle savait repérer les hommes, et même parfois les femmes. Par rapport à quoi,me direz-vous? Et bien elle-même ne le savait pas. Cela lui était déjà arrivé de refuser ses services à certaines personnes. <<Pour ce genres de service,il a des consœurs au bas de la rue,adossée au mur, vous devriez les voir,elle ne vous refuserons rien contre quelques billets.>>,voilà ce qu'elle répondait à ce genres de personnes.
Souvent, en après-midi, un homme venait. Il était vêtu d'une robe noir,d'un faux-col, d'un léger embonpoint mais qui ne faisait pas graisseux chez lui, de cheveux blanchissant sur le crâne et d'une croix au cou. Cet homme était le prêtre du village, celui de l'Église du patelin -Magda allait dans un couvent pour ses messes quotidiennes.Il venait souvent pour parler, tout simplement. Quelques fois, il lui demandait de lui accorder ses services, mais le plus souvent, ils parlaient de leur conditions. Magda ne savait jamais quand il allait venir,mais elle ne détestait pas ces moments. Ils parlaient pendant plusieurs heures parfois, jusqu'à ce que quelque chose vienne les sortir de leurs pensées.
Puis ils allaient chacun de leur côté et continuaient leurs activités.
Enfaite,entre nous,si M. l'abbé venait souvent voir Magda c'est parce qu'il aimait sa compagnie,déjà, et que il s'était donné la mission de prendre soin d'elle. Magda serait sûrement déjà morte si elle était restée seule. C'est ce genres de personnes qui ne s'intéresse qu'aux autres et ne s'occupe pas d'eux-mêmes.
Pour arrêter les confidences, après son travail, notre fille faisait un peu d'étirements puis allait se coucher. Cela variait souvent de 20h à 2h du matin. Mais le lendemain, le même plan recommencerait.




Attendez pour la suite

[missy-octopusy]

quelle belle et joyeuse vie 8D
j'adore le " <<Pour ce genres de service,il a des consœurs au bas de la rue,adossée au mur, vous devriez les voir,elle ne vous refuserons rien contre quelques billets.>>"

[Ichigo]

Très bien écris ! Mais cette histoire de prostituée et de religion ça ne me dis rien de très joyeux... >.<" Enfin, attendons de voir la suite. :)

[Hana]

~>Le pourquoi du comment


<<Comment?>> Ce fût le mot qu'accompagna la question du prêtre.
<<Et bien...
- Pourriez-vous au moins me dire ce qui vous intéresse dans...Hum...
-Magda,évites de fumer autant,tu vas avoir un cancer.Et puis, si tu ne veux pas répondre...
-Ce n'est pas ça>>Elle écrasa sa cigarette contre la table.
Notre bon prêtre se demandait pourquoi elle était si énervé. Enfin,quand Magdalenna s'énervait, elle était imposante et plus limpide que d'habitude, neutre et sans expressions. Elle était menaçante. Et c'était le cas à cet instant précis.
<<Tu sais Magdalenna, parfois je me demande juste pourquoi tu es ici aujourd'hui. Ce n'est qu'une question de curiosité.
-Vous savez, moi aussi cela m'arrive de me demander ce que je fais ici.
-Enfin,je ne sais pas trop...Cela m'aurait amusé d'en savoir plus sur toi.>>
Magda tira un grand coup sur sa cigarette et redonna tout dans une fumée limpide qui se décomposait dans l'air.
<<Tout ce que je veux dire, c'est que je suis lâche, lâcha t-elle
-A-Ah?Pourquoi cela?
- J'ai voulue fuir mon pays et finalement je me retrouve encore dedans.
-...Tu as des origines Moldave?>>
Magdalenna recracha encore une fumée blanche et duveteuse.
<<-Plus ou moins.Que savez-vous sur la Moldavie?
-Hum...C'est un petit pays pauvre,entre l'Ukraine et la Roumanie,et qu'elle est presque séparée en deux par ces deux pays...C'est artificiel en quelque sorte.
-Justement. -elle tira une nouvelle fois sur sa cigarette-
-Hum?
-J'ai voulue fuir mon pays mais je n'ai pas eu le courage d'aller assez loin. Je suis lâche. -Elle délivra une nouvelle fois toute sa fumée-
- Hum...Ah.Tu as des origines Roumaine?>>dit-il d'une voix calme,presque avec de la pitié.
Magdalenna ne justifia rien.Son silence voulait tout dire.
<<Je vois maintenant...
-Vous savez, je ne suis pas malheureuse d'avoir ses origines. Juste déçue de mes propres faiblesses.
-Mais...Tu sais Magda,la faiblesse est humaine.
-Et bien dans ce cas je voudrais pouvoir me prendre pour Dieu.>>
Elle écrasa son autre cigarette et croisa les jambes.
<<Mais c'est tout à fait impo...Enfin,tu le sais déjà.
-Oui. Enfaite...>>
Le prêtre écouta attentivement. Magda parlait enfin.
<<Je n'ai pas de but dans la vie.Je n'ai rien.Juste mon corps et Dieu. Et mon âme. Donc j'ai décidé de servir les autres, en attendant ma mort. Je n'ai jamais pensée à me suicider. De toutes façons,c'est un péché...
-Hum. Moi,je t'admires.
-Si cela vous plaît.>>
Il aurait bien voulu s'expliquer.
<<...Et bien...Hum...
-?
-Je voudrais m'expliquer dans cette parole.
-Faites,faites,je vous écoutes.
-Et bien...Tu vois,je n'arrive pas à savoir comment tu fais pour te consacrer seulement à Dieu.
-Vous êtes prêtre pourtant. Vous devez avoir les mêmes convictions.
-Je suis devenu prêtre sans le vouloir vraiment.Je ne savais pas quoi faire, donc je suis allé là dedans. Bien sûr,je suis un minimum croyant,mais bon...
-C'est bien.
-Et bien...Pardon?
-Vous avez vos propres sentiments et vos propres idées. Vous avez une idée de ce que vous voulez.Ou pas. Vous êtes enviable.
-Hum...Magdalenna, j'aimerais bien en savoir plus sur vous. Cela fait 3 ans que nous nous retrouvons. Je me souviens du jour où vous êtes arrivé à l'Église...
-Je ne me souviens plus.
-...Ah.>>
Magdalenna voulait garder ses secrets pour elle. Et le prêtre était un peu trop curieux. Mais le jour où elle était arrivé dans la chapelle du village, notre clerc s'en souviendra toujours. Elle était habillé dans une robe trop grande, noir en dentelle, et elle était sous-alimenté. Vraiment, cette femme ne pensait plus à elle. Elle essayait juste de s'en sortir. Même si elle se pense lâche, même si elle n'arrive plus à comprendre tout, même si elle essaye de vivre à l'essentiel, elle pourra toujours être sûr de voir correctement dans l'horizon grâce à des personnes qui veillent sur elle. Même si elle est trop fixé sur ses principes pour s'en rendre compte. Malheureusement...






Il faut attendre pour avoir de bonnes choses

[Ichigo]

Toujours aussi bien écris ! ^-^

[Hana]

~>Over the rainbow



Des bruits se firent sentir au niveau de la fenêtre. Il n'était que 11h58, heure à laquelle Magdalenna préparait son déjeuner. Mais là, des coups secs se firent entendre au niveau de la fenêtre.
<<Je suis désolé Monsieur, mais je n'ai pas encore commencé mon tra...
-Magdalenna!!!Ah,je suis bien heureux de te voir!!!
-Monsieur le prêtre?Que me vaut l'honneur...?
-Dieu, tu es encore là!!
-Que me vaut toute cette inquiétude?
-Tu n'es pas venue à la messe ce matin.>>
Normalement, Magda arrivait une heure avant le début de la messe de Dimanche puis allait allumer un cierge en la mémoire d'on ne sait quels aïeuls...
<<C'est la vérité. Mais j'avais quelque chose à...Faire.>>
Une fois de plus, elle ne voulait pas s'ouvrir aux autres.
Le prêtre prit ça légèrement; il était habitué à ne rien savoir des pensées de sa protégée.
<<Tu mens.
-Je ne vois pas pourquoi je ferais cela.>>
Elle dégaina une cigarette de ses longs doigts pâles et l'alluma.
<<Tu n'aurais jamais manqué la messe. Confesse-toi à ton prêtre!!
-...>>
Elle ne dirait rien.
<<Bon...Écoutes,je n'étais pas venu principalement pour ça...>>
Il sortit un petit paquet entouré dans du vieux papier qui sentait la poussière.
<<Joyeux anniversaire Magdalenna...>>
La surprise fut grande.Tellement que la cigarette entamée tomba contre le sol alors qu'elle n'était même pas entamée. La fêtée resta de marbre pendant quelque secondes, puis elle ralluma une tige de tabac.
<<Qu'est-ce qui vous fait dire que c'est mon anniversaire?
-Cela fait 2 ans que tu es arrivée ici. J'ai une très bonne mémoire malgré mon grand âge, alors je m'en rappelle parfaitement. Pour moi, l'anniversaire des gens est le jour où je les ai rencontrés. Je ne m'intéresse pas à leur passé.>>
Cela paraissait logique. Magda ne répondit rien. Elle retourné poser le paquet sur sa table de déjeuner.
<<Je vous remercie Monsieur le prêtre, mais là, il est l'heure de manger. J'ai déjà 3 minutes et 48 secondes de retard.
-Bien. Moi aussi, j'ai des choses à faire. Je t'attends une prochaine fois.>>
Magdalenna ne comprenait pas tout. Personne ne lui avait fêté son anniversaire auparavant. Elle avait une drôle de sensation. Elle esquiva un petit sourire, puis se mit à table. Elle ne savait pas trop comment réagir: son corps était sans expression, comme d'habitude, sous contrôle. Mais quelque chose en elle ne pouvait la laisser comme ça.
Ce jour là, elle reçue la visite d'un jeune homme d'une quinzaine d'année qui réfléchissait. Elle l'écoutait attentivement et lui offrit son corps, comme d'habitude. Mais son esprit était un peu ailleurs.
Après cela, elle se mit en tenue de nuit, se brossa les cheveux, se gargarisa puis elle se dirigea vers son lit. Mais son regard fut attiré vers quelque chose. Le paquet de ce matin, que le prêtre lui avait donné. Elle le prit dans ses longues mains pâles et osseuse, l'examina, puis se décida à l'ouvrir. C'était une petite bouteille avec un liquide transparent. De l'eau?
Un petit message accompagnait le tout:
"Je ne sais pas si tu l'ouvriras ou non. Mais si tu lis ça, c'est que tu l'as ouvert finalement. Cette petite fiole contient un alcool de pomme de terre* de ma conception personnelle. Pour les journées froides où tu devras aller te prendre ta douche glacée, ça te réchauffera. A."
Elle ouvrit le tout: une odeur très forte en sortit. De l'alcool? Elle n'en avait encore jamais goûté. Hésitante, sa main porta le tout vers ses lèvres pourpres. Le mélange était infecte. Mais cela la refit sourire. Elle alla se coucher en ayant plus que chaud. Cela faisait deux ans qu'elle était arrivée ici.




Les meilleures choses ont une fin. Mais la continuité, ça existe ~*



*Vous saviez que la Vodka, c'est de l'alcool de patates?

[Hana]

Il était blessé. Sa chemise était en lambeau. Il sentait la pourriture et la misère. Il claudiquait jusqu'à la première bâtisse. Il y a avait un clocher. C'était très propre. Il s'agrippa à la lourde porte de bois, massive, mais se laissa tomber, à moitié mort devant sans avoir eu le temps de frapper.

On dit souvent que la journée appartient à ceux qui se lèvent tôt. Notre prêtre appliquait ce proverbe, et allait ouvrir l'Église entre 8h30 et 9h00. Mais ce matin là, en voulant ouvrir la porte, quelque chose tapa contre la masse de bois. C'était un corps noir de crasse, à l'odeur pestilentielle et aux vêtements déchirés. A la vue de ce tas de chair et de saleté, l'homme d'église le traîna jusqu'à l'intérieur du lieu saint et appela le Docteur. Celui-ci décréta qu'il était très affaiblit et que quelques une de ces blessures étaient infectées. Comme l'homme était encore inconscient, le prêtre l'accueillit dans l'une de ces pièces réservée aux miséreux. Une chambre clair avec des rideaux gris, un lit avec une structure en bois et un matelas donné par un fidèle, une petit couette blanche avec une couverture rouge bien mise, un crucifix au-dessus de la tête de lit. Quelque chose de simple mais propre. On mit le blessé anonyme sous la couette blanche et on attendit.

Magdalenna venait de voir au loin son client partir, elle rentrait chez elle classer son salaire et le mettre en lieu sûr. Puis, voyant que le prêtre n'était pas là et qu'elle n'avait rien à faire, elle nettoya son lit et le rangea, puis enfila sa robe blanche sur son corset, mit ses petites chaussures sans talons et alla vers l'église. Le chemin était encore plus calme et froid que d'habitude, et elle se dépêcha d'avancer. Arrivé là-bas, elle se demanda ce qu'elle faisait là. Mais une bourrasque de vent là fit vite entrer à l'intérieur de l'édifice de pierre. Dedans, quelques bougies éclairait faiblement. Elle marcha un peu puis appela le nom du prêtre. Aucune réponse ne se fit entendre. Elle avança encore un peu, fit le tour de l'église pour trouver une âme quelque part, mais on avait l'impression que les anges qui étaient là normalement s'étaient envolés...
<<Magdalenna?>> L'ombre de la femme se tourna, des rayons de vitraux lui éclairait la figure de milles couleurs, mais faisait aussi ressortir sa pâleur. Le prêtre était revenu.
<<Je vous dérange,M. le Curé?
-Non, non, je m'occupe d'un malade qu'on a trouvé ce matin.
-Ah...Rien de grave j'espère?
-Non, non, ne t'inquiète pas Magdalenna>> Le prêtre esquissa un sourire rassurant.
Un silence se fit sentir. Puis un fraca se fit entendre au niveau de la chambre du rescapé...
Un bazar. Tous les meubles renversés. L'homme debout, en sueur, le visage crispé et fou.Les yeux écarquillés et rouge. Des gouttes de sueurs lui perlaient le visage. Une folie émanait de lui. Quelque chose de négatif et crispant, qui mettait mal à l'aise, qui nous plongeait presque dans l'angoisse.
Le prêtre s'avança, surpris et inquiet.
<<Il y a un problème mon fi...
-ELLE EST LA!!!!!Ne vous approchez pas...NON!!!!>>
Le clerc essaya de s'approcher doucement.
<<Allons mon fils, clamez vous. Nous sommes là pour vous aider. Vous n'avez pas à avoir peu...
-Huuuumm...NON!!!!!NE VENEZ PAS!!!!!ELLE NOUS OBSERVE!!!!>>
Le fou prit dans un geste carré et spontané un bout de verre qui gisait sur le sol -le miroir qui avait été entraîné dans la folie de cet homme-, et commença à se taillader le bras. Magdalenna, qui venait d'assister à la scène, s'approcha doucement de cet être pour le moins expressif. Très calmement, elle s'accroupit au niveau du malade, lui mit la main sur ses yeux et prit le morceau de miroir.
L'humain ne bougea pas d'un millimètre, se laissa faire.
<<Il...Il va bien?articula le prêtre, ébahit.
<<Oui, il faudra juste soigner sa plaie. Il est seulement instable psychologiquement.
-Seulement...>>Murmura le prêtre avec ironie.






La suite une prochaine fois mes amours ♥

[Sorah-chan]

*Vous saviez que la Vodka, c'est de l'alcool de patates?

Haha, moi je savais!! 8D
La bière aussi, d'ailleur.
Bref, génial, comme d'hab, et vivement la suite! 8D

[missy-octopusy]

sa roxxxx' du pouney dear!
sa a un cotée.... un peu victor hugo je trouve
(ou c'est une déformation professionnel. et sa, sa m'étonnerais pas XD)

[Hana]

Qu'esgourdes-tu par 'Déformation professionnel'?


VICTORINOUNET, MY LOOOVE

[missy-octopusy]

j'esgourdes, ou plutôt je sous-entend mes cours de français ... urgh =___=

[Hana]

Ah.

Cette chère Mme.Joufflot XD


-Ou Mme.Valium, devrais-je dire ~* -

[missy-octopusy]

c'est pire que ça!!!! a ce point la c'est un rondoudou!
c'est mignon, tout rose mais sa te fait pioncer! XD

[Sorah-chan]

( je m'incruste juste pour dire que j'adore la comparaison sur Rondoudou! (y) )

[Hana]

"Un jour, on m'a dit que les jeunes se prenait pour Dieu car ils avaient encore de la marge. Mais pourtant, certains se rendent compte que le temps passe quand même"


L'homme disait qu'il s'appelait Y123. Il disait aussi qu'on l'observait, qu'il allait mourir, et que des rats Tchernobylés courraient dans tout le pays. Magdalenna, durant les temps où elle n'était pas prise par sa routine ou par son travail, venait aider le prêtre à s'occuper de cet homme.
Il lui arrivait souvent de faire des crises de paranoïa, mais Magdalenna arrivait tous le temps à le calmer. Parfois, en plein milieu de la nuit, il poussait un cri déchirant, comme si on le torturait. Parfois, le matin, des habitants venaient voir si il y avait eu un mort.
Magdalenna n'aimait pas vraiment s'occuper de cet homme, ou plutôt cela ne lui faisait rien. Elle faisait tout avec automatisme, comme d'habitude. Elle réfléchissait rapidement et intelligemment, puis agissait justement et avec précision. Tout cela dit, elle aidait à changer les pansements, puis parlait un peu avec lui quand il acceptait d'utiliser la parole, bien sûr. C'était en somme un homme légèrement fou, solitaire et ne parlant pas beaucoup. Un peu comme Magdalenna...
Parfois, le prêtre se demandait comme Magda faisait pour tenir le coup. Elle était de plus en plus maigre ses derniers temps. Il n'avait plus le temps de s''occuper' d'elle, et il commençait à s'inquiéter. Mais elle était comme d'habitude. C'était étrange, en quelque sorte. Enfin, pour le moment, il devait s'occuper de l'homme. D'ailleurs, il refaisait une crise.
<<LÂCHEZ-MOI!!!NON!!!JE VOUS DIT QU'ILS NOUS OBSERVENT!!!!NE BOUGEZ PLUS!!!!>>
Le prêtre commençait légèrement à être agacé. Il n'avait pas la patience de Magda. D'ailleurs, celle-ci l'avait déjà calmé.
Quelques temps après, le prêtre se retrouva seule avec la servante de Dieu.
<<Magda?
-Oui?
-Comment faites-vous pour être aussi...Calme?
-La colère ne sert à rien. Alors je ne m'énerve pas.
-...>>
Cela ne lui apportait guère quelque chose de plus. La logique de Magda restait bien à elle. Même si cela restait...Logique, justement. Enfin, Magda n'était pas le genre de femme que l'on rencontrait tous les jours, et le prêtre s'attendait à tout de sa part.
Un beau jour, l'homme refit une énième crise. Cette fois, il se leva de son lit et essaya de se jeter par la fenêtre. Malheureusement pour lui, ou pas, ils étaient au rez-de chaussé, donc cela ne fit rien de bien grave. Tout du moins, il fut assommé pendant quelques heures, et cela alla très bien au prêtre qui était de plus en plus agacé par toute cette folie qui était dans son église depuis presque un mois maintenant. Tout cela étant, Magda venait peu en ce moment car elle avait beaucoup de client, ce qui alourdissait la tache du prêtre.
Puis un jour vint. C'était un après-midi lourde qui annonce l'orage. L'air était lourd et chaud, étouffant. Le peu d'hirondelles qu'il y avait survolait le sol de près, les cheveux s'électrisaient, bref, tout cela était très oppressant. Mais l'orage ne s'annonçait pas que dans le ciel...




La suite arrivera bientôt, il faut être patient ~

[Hana]

Un bruit. Un craquement. Une chaîne qui tombe. Un verre qui se brise. Puis un son fixe, long, fort, déchirant et glaçant. Une plainte déchirante d'un homme sans doutes fou, malade. Juste de l'horreur qui traverse les cordes vocales. Puis sans doutes des larmes, mais ça, on ne le sait pas et on ne le saura pas.
Enfin, ce n'était juste que la tristesse et la colère qui s'échappait. C'est juste un peu impressionnant sur le coup, mais finalement, n'importe qui peut lâcher sa colère.


Comme chaque matin, Magda se réveilla tôt. Le soleil commençait juste à se lever qu'elle était déjà en train d'enfiler sa robe pour aller à la messe. Le soleil continua de monter en même temps que ses talons claquait silencieusement sur la pierre froide du matin. Il était déjà bien placé quand elle sortit du couvent après la messe, et resta à une hauteur qui indiquait une heure avancée quand le prêtre vint chercher Magda.
<<Magda, Magda!!!
- Et bien, que ce passe t-il?
-L'homme...Il...Enfin, il est bizarre. Plus que d'habitude.
-Laissez moi une seconde, j'arrive.>>
Magda chaussa les premiers souliers qui lui passait sous la main, puis elle descendit dans l'après-midi lourde. Le prêtre lui expliqua rapidement la situation, mais Magda ne comprit pas grand chose à cause d'un mal de tête que lui infligeait le temps. Elle souvenait juste que l'homme ne criait plus du tout mais disait en continue un prénom les yeux dans le vide...

Arrivé sur les lieux, Magda suivit le prêtre qui ouvrait la grande porte qui menait à la chambre de l'homme. Même dans l'église et ses pierres massives et froides, l'air était pesant. Et en ouvrant la porte, une seule couleur se distinguait: le rouge.




C'est court mais je voulais finir comme ça!!!♥

[Nallou]

C'est quand bientot ??

[Hana]

Dans pas longtemps?8D

[Hana]

Magda ne s'était jamais vraiment remise en question. Elle attendait que ça passe.



L'homme était blanc, allongé sur le lit, une tâche rouge tout au niveau du bras qui se rependait partout sur ses vêtements et le sol. Magda eu un petit geste en arrière, puis le prêtre la devança et courut vers l'homme pour essayer de stopper l'hémorragie. La femme se reprit ensuite vite et courut à son tour pour aider le prêtre.
<<Apportez moi vite un linge!!>> dit nerveusement le prêtre à la servante de Dieu qui s'exécuta aussitôt en courant malgré ses talons hauts.
Un quart d'heure plus tard, l'homme était quasiment au gouffre de la mort, mais il lui restait encore quelques heures à vivre.
Magda alla s'assoir après tout cela, elle était sur le point de s'évanouir. Le prêtre le remarqua et la força a manger un carré de sucre; puis il alla revoir dans la chambre de l'homme.
A un moment, le prêtre ouvrit la porte, s'avança vers Magdalenna et se cogna contre un angle du meuble pour les bougies.
<<Magda...dit le prêtre en se frottant la cuisse par dessus sa chasuble. L'homme te demande.>>
Magda se leva, le teint encore plus pâle que d'habitude et entra dans la chambre qui sentait maintenant la mort. L'homme tendit une main et saisit la main de la femme de joie.
<<Je...Je suis désolé, dit-il d'une voix étouffée et rauque. Je voudrais me confesser à vous...>>

Le prêtre ne savait pas ce qu'il se passait. Il avait simplement laissé Magda et l'homme dans la chambre, et cela devait faire presque trois heures qu'il attendait. L'air était de plus en plus lourd et on entendait déjà des craquements au loin.
Puis, un éclair se fit enfin entendre, et quelques gouttes de pluies vinrent se fracasser contre les vitraux. C'est à ce moment-là que Magda ressortit de la chambre. Elle était encore plus pâle que d'habitude, plus neutre, plus effrayante.
Elle s'avança vers le prêtre, s'assit sur le banc, attendit une minute ou deux. Puis elle s'effondra sur ses cuisses et resta silencieuse. Le prêtre se leva et alla chercher une couverture et un peu de nourriture, puis s'assura que Magda n'était pas en train de faire un malaise.
<<Je suis juste...Fatiguée. Excusez-moi.
-Ce n'est rien Magda. Si tu veux quelques chose, dis-le.
-Je ne veux rien. Enfin, j'aimerais juste que l'on ferme la porte de cette chambre.>>
Le prêtre se leva une nouvelle fois et alla fermer la porte. Il aperçu juste le corps inerte de l'homme dans le lit. Puis il revint s'assoir sur le banc de l'église à côté de Magda.
<<J'aimerais juste savoir...>>
La femme tourna légèrement sa tête, sa pommette appuyée contre la peau de ses jambes vers le prêtre en signe de questionnement.
<<L'homme...Qu'avait-il à dire?
-Il m'a raconté sa vie.
- Ah...Et...Il est mort maintenant?
-Vous connaissez déjà la réponse.
-Magda, que ce passe t-il? Tu ne te contrôle pas comme d'habitude.
- Je me suis juste rendue compte que je n'étais pas un dieu. Excusez-moi...>>
Elle se leva en tremblant légèrement, plia la couverture, la rendit au prêtre et s'étira légèrement.
<<...Mais maintenant, je vais rentrer chez moi. J'ai déjà due manquer un ou deux clients, et je n'aime guère cela.>>
Et sur ces paroles, la silhouette longiligne marcha assez faiblement vers la porte, l'ouvrit et s'en alla, le bruit des talons en témoin. En lui même, le prêtre s'inquiétait pour la petite. Il allait sûrement faire un goulasch et lui en apporter sous peu. Oui, il ne voulait pas la voir disparaître elle aussi. D'ailleurs, il fallait qu'il s'occupe du cadavre de l'homme maintenant. Dans la chambre, il ferma les yeux du défunt, ouvrit les volets et les fenêtres, et fut attirer par un bout de papier sur la table de nuit.
Sur celui-ci, on pouvait lire <<Désolé, je suis faible>> écrit en roumain.





-ça deviendra bientôt plus joyeux, ne vous inquiétez pas...-

[max.segal]

j'adore cette suite !!!

Juste à la fin :

Il avait simplement laissé Magda et l'homme dans la chambre ==> Il eu simplement laissé Magda et l'homme dans la chambre

[Contenu sponsorisé]